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Morgane vous emmène faire un tour à la cueillette des plantes sauvages. Ouvrez les yeux, il y en a plein de comestibles près de chez vous…

Le printemps est une période idéale pour se lancer dans la cueillette sauvage. Morgane a quelques conseils à vous donner avant de partir :

  1. Etre absolument certain de l’indentification de la plante ! Pour cela, n’hésitez pas à vous référer à une flore, à une application de type plantnet, ou à participer à des sorties d’initiation.
  2. Eviter les lieux de cueillette à proximité de sources de pollution (routes, cultures…).
  3. Ne cueillir que ce que vous utiliserez effectivement et au maximum un tiers de la population d’une zone de récolte.
  4. Enfin, bien nettoyer les plantes avant de les consommer à l’eau claire additionnée d’un peu de vinaigre blanc.

A emporter : un couteau pliant, des ciseaux, des gants et d’un panier ou sac en papier.

C’est parti !

Voici trois exemples de plantes comestibles, à cueillir au printemps :

La grande ortie

La grande ortie (Urtica dioica) est une plante sauvage comestible très courante dont on ramasse les jeunes pousses au printemps. Cette « indomptable et piquante » plante herbacée est d’une richesse exceptionnelle en minéraux, protéines, vitamines (A, C, E antioxydantes) et chlorophylle, ce qui en fait un aliment complet que je vous invite à convier à votre table plus souvent. Elle est reminéralisante, anti-fatigue, antioxydante, diurétique, riche en fer, magnésium et autres minéraux. C’est donc une alliée de choix pour les femmes (souvent carencées en fer), les personnes présentant des troubles articulaires ou rhumatismes, les personnes fatiguées, stressés entre autres. Pour la ramasser, il suffit de mettre des gants et de cueillir les feuilles supérieures (vert clair) des jeunes pousses.

Comment la consommer ? On les cuisine fraiches en soupe, quiche… ou sèches en infusions (30g de plante sèche pour 1L environ). Il est possible de congeler les feuilles une fois lavées pour profiter encore plus longtemps de ces bienfaits.

Le pissenlit

Le pissenlit (Taraxacum spp.) est le soleil de nos jardins dès le début du printemps, il ravit aussi les enfants lorsqu’il laisse disperser ses aigrettes, petits parachutes blancs tellement poétiques. Il fait partie des plantes amères gardiennes de la digestion, il est aussi riche en vitamines antioxydantes et en fer. Ses feuilles stimulent le fonctionnement du foie et sont diurétiques, tandis que ses racines sont prébiotiques et laxatives douces. Il sera donc bénéfique à la fois pour le foie et les reins, ce qui en fait une plante de choix pour la détox de printemps. Pour en profiter facilement, faire sécher les feuilles pour en faire des infusions qui amélioreront la digestion et la diurèse.

Comment le consommer ? Toutes les parties de cette plante sont comestibles : les jeunes feuilles en salade (elles sont un peu amères, les cueillir avant la floraison), les fleurs en gelée, les boutons floraux en pickles (un peu comme des câpres), la racine comme un succédané de café.

Le plantain

Les plantains, lancéolé (Plantago lanceolata) ou majeur (Plantago major), sont des plantes très courantes de nos chemins et jardins aux multiples vertus : anti-inflammatoires, anti-allergiques (antihistaminiques), antiseptiques entre autres. Elles sont très faciles à consommer en infusions de feuilles fraiches à cueillir toute l’année, ou sèches pour le côté pratique. La tisane est recommandée en cas de toux sèches, maux de gorge, ou encore de rhume des foins. A l’occasion de sorties en nature, le plantain vous sera d’un grand secours en cas de piqûres d’insectes ou de petites blessures : cueillez une feuille fraîche, la mâcher légèrement et appliquer ce cataplasme directement sur la piqûre ou la petite plaie.

Comment le consommer ? Vous pouvez manger au printemps les jeunes feuilles crues en salade (léger goût de champignon), ou encore préparer un pesto de plantain en mixant des feuilles préalablement lavées et découpées avec 1 gousse d’ail, 1 poignée de noisette, du sel et de l’huile d’olive.

Recette : Pesto à l’ortie, au pissenlit ou au plantain

  1. Cueillir environ 100g de jeunes feuilles d’ortie, plantain et/ou pissenlit (une seule plante ou un mélange), bien les laver et les sécher à l’aide d’un torchon
  2. Découper les en petits tronçons à l’aide d’un ciseau et mettre les dans un bol mixeur avec 60mL d’huile d’olive, 10g de noisettes ou amandes, 20g de parmesan, 1 gousse d’ail et du sel.
  3. Mixer le tout. Rajouter 1 peu d’huile si nécessaire pour obtenir la consistance d’un pesto.
  4. Déguster immédiatement sur un peu de pain complet au levain ou conserver le pesto quelques jours au réfrigérateur.

A SAVOIR : Morgane propose une sortie découverte des plantes sauvages locales le samedi 14 mai à 10h autour d’Albi. Sur inscription au 06 88 83 17 63 ou contact@morgane-naturo.fr, places limitées.

Cette chronique vous est proposée par Morgane Trinque

Naturopathe – mais ingénieur chimiste de formation, Morgane propose un accompagnement naturopathique personnalisé, des massages bien-être, ainsi que des ateliers et formations sur les cosmétiques et produit ménagers fait-maison, les huiles essentielles et l’alimentation santé. « J’ai à cœur de transmettre les valeurs de prévention santé et d’hygiène de vie au plus grand nombre, notamment aux familles et aux enfants de 0 à 10 ans, pour lesquels je me suis perfectionnée récemment », souligne Morgane.

Pour en savoir plus sur ses activités, c’est par ici