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Lou, jeune albigeoise de 25 ans, est sortie de sa zone de confort… Direction l’Australie ! Retour sur un voyage d’un an  aussi riche humainement que culturellement.

Pour préparer un séjour « vacances-travail » en Australie, trois conseils : « Facebook est une source d’info incontournable, conseille Lou, jeune albigeoise de 25 ans qui rentre d’un séjour au « pays d’Oz ». Pensez aussi à prendre le visa dédié et à demander un numéro de travailleur. » Pourquoi ce grand voyage ? “Après plusieurs parcours scolaires, je ne savais plus trop quoi faire et il me fallait un but. J’ai travaillé comme vendeuse puis je me suis engagée en service civique pendant un an pour économiser et partir. Au départ je voulais aller d’Amérique du Sud en Alaska à pied (rires), puis ma cousine m’a parlé de son projet de voyager en Australie, j’avais envie d’apprendre l’anglais donc je l’ai suivie !”, sourit Lou. Un sac à dos bien rempli, un visa et un billet d’avion en poche, c’est parti pour l’aventure !

Trouver du travail

Les deux jeunes filles arrivent à Melbourne, avec cinq nuits réservées dans une auberge de jeunesse… Et “ensuite on avisera” ! Mais sur place, c’est un peu la panique. Si la ville est “géniale et très active”, la vie y est chère et trouver du travail n’est finalement pas si facile. Il faut se lancer dans l’administratif, trouver une banque et surtout recevoir son TFN (tax file number, “numéro de travailleur”), pour pouvoir travailler. La procédure prend 28 jours. Lou et sa cousine décident donc de chercher à faire du “pet sitting” avec gardiennage de maison. Elles trouvent grâce à Facebook. “En Australie, Facebook est la chose la plus utile du monde ! Tous les bons plans passent par là, il existe énormément de groupes d’entraide, entre Français notamment”. Après deux semaines à Wonthaggi, les papiers sont prêts, il ne suffit plus qu’à choisir la prochaine destination !

D’une région à l’autre

S’ensuit alors une valse de lieux d’accueil au gré du travail. Après une semaine de visite à Sydney – “une ville en bord de mer où tout est grand et très beau, avec beaucoup de plages et de randos”-, elles tentent leur chance à Brisbane et y restent plus de quatre mois. “On sortait tous les soirs, on a rencontré plein de gens, on a travaillé dans un hôtel, une station de lavage auto, une auberge de jeunesse, on était lancées !”. Les filles décident quand même de prendre des vacances pour réaliser leur rêve : fêter leurs anniversaires à Bali.

Coup de coeur pour Margaret River

Retour en Oz (Australie pour les intimes !), direction Perth au Nord cette fois, puis Donnybrook (travail dans une usine d’avocats) et enfin Margaret River, le coup de cœur du voyage. “J’y ai trouvé du boulot pour faire le ménage dès le lendemain de mon arrivée ! C’est une toute petite ville, où il n’ y a qu’une rue, mais connue car à 10 minutes il y a un spot de surf très réputé. Cette région est tellement belle, et il y fait si bon vivre”. Lou y reste trois mois, dans une petite auberge de jeunesse d’une cinquantaine de personnes où tout le monde se connaît et “ça devient vite une grande famille, c’est assez incroyable”.

Le monde des backpackers

Car l’expérience working holiday en Australie, c’est aussi une expérience humaine et culturelle. “On se retrouve souvent entre backpackers, tous entre 18 et 35 ans, et très solidaires. On peut compter les uns sur les autres parce qu’on est tous dans le même bateau, paumés dans un pays à l’autre bout du monde”, argue-t-elle. Parmi les détenteurs de visa “working holidays”, on trouve beaucoup de Français et d’Européens en général (Allemands, Italiens, Espagnols,Suédois, Anglais…) mais aussi des jeunes venant d’Amérique du Sud (Chiliens, Argentins…). “Au départ je restais beaucoup avec les autres Français, mais quand je me suis rendue compte au bout de quatre mois que je n’avais quasiment pas parlé anglais, je me suis ouverte aux autres. Et c’était tellement enrichissant de découvrir toutes ces nouvelles cultures”. Et puis ça crée des amitiés au-delà des frontières. “J’attends qu’ils rentrent chez eux et je voudrais aller les voir ! Aujourd’hui j’ai des endroits où dormir partout dans le monde ”, confie Lou dans un sourire ému.

Kangaroo Island, la nature à l’état pur

Mais le voyage avance et le temps passe vite… Après un crochet par Newcastle, “ville industrielle avec beaucoup d’usines”, Lou veut profiter des trois derniers mois de son visa pour aller sur une île. Quelques recherches sur Google Map, mails et appels plus tard, la voilà sur le ferry qui la conduira à Kangaroo Island, une île au sud du pays dans l’Océan Indien, juste à côté d’Adélaïde. “C’est une île très belle, où il y a beaucoup de réserves naturelles. On y voit plein de dauphins, des otaries, des kangourous… J’étais serveuse dans un restaurant et un café à Penneshaw, un petit village de bord de mer, et nous étions logés dans un mobilhome avec cinq autres backpackers, c’était juste génial pour terminer l’aventure !”.

Une expérience de vie

Le plus dur dans ce voyage ? Lou est formelle : “C’est de rentrer en France ! Le voyage sous forme de working holiday est une expérience de vie incroyable, c’est trop cool de rencontrer des gens, de se bouger pour faire plein de choses, mais je conseille de bien se préparer au retour à la réalité car il peut être rude”, souffle celle qui a rejoint son sol natal en mai dernier.

Working holiday Visa , comment ça marche ?

En France, le Visa Vacances-Travail pour l’Australie est ouvert aux 18-35 ans pour une durée d’ un an. Il faut s’inscrire sur le site du Gouvernement Australien et remplir quelques formalités.  Comptez environ 380 euros pour le visa et entre 500 et 700 euros pour le billet d’avion.