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Au printemps, les cerisiers en fleurs embaume tout le Japon. Cette fête saisonnière a été le prétexte pour interviewer une voisine japonaise, graveuse de couteaux.

Mali-San est une voisine discrète. Mais quand je l’ai contactée pour me raconter son histoire et « son » Japon, elle n’a pas hésité… je crois ! Gentiment, elle n’est pas venue les mains vides, mais avec un kaki (de son jardin) séché par elle – une douceur très appréciée au Japon, ainsi qu’un gâteau au chocolat aux zestes de citron et de pamplemousse, qu’elle conserve précieusement dans du sucre. C’est aussi mon souvenir d’une année au Japon : la culture des cadeaux (« omiyage »).

Mali-San est née dans les environs de Tokyo, capitale du pays du Soleil Levant qui compte plus 14 millions d’habitants intramuros. Avec un total de 42 millions dans l’agglomération, elle forme l’aire urbaine la plus peuplée au monde. Pourtant Mali a toujours rêvé et dessiné des arbres, attirée par les grands espaces et la nature. C’est ce qui l’a menée tôt à vouloir quitter son île*, à voyager, et qui l’a conduit à Albi. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Tokyo, elle se forme à la joaillerie à Londres (où elle rencontre son mari, bijoutier de l’Atelier 5) et à la gravure qui la passionne. Aujourd’hui, elle grave des couteaux et participe chaque année à un concours international, de haute volée… Mais revenons au Japon.

Les fameux cerisiers en fleurs

De Tokyo, Mali retient le marché aux poissons de Tsukiji (il faut y aller tôt et vérifier les jours d’ouverture), mais surtout les cerisiers de Koganéi Park ou de Ueno Park. « A la mi-mars/mi-avril, la floraison des cerisiers est une vraie fête pour les Japonais, appelée Ohanami, explique Mali. Les gens organisent de grands pique-niques dans les parcs. C’est un rituel été une tradition sociale. »

« Près de Ueno Park, se trouvent un zoo et de nombreux musées avec des expositions temporaires souvent magnifiques », conseille-t-elle encore. Parmi les musées tokyoïtes, nous avons repéré le musée historique d’Edo Tokyo en plein air, le musée Ghibli du roi de l’animation japonaise Hayao Miyazaki (tickets à réserver à l’avance), ou des musées plus inattendus comme celui des Cupnoodle (bols de nouilles déshydratés) ou celui des parasites….

Trains ou bus

Pour sortir de Tokyo, plusieurs options : le Shinkansen n’a pas son égal en termes de vitesse, mais les billets sont chers. Le bus peut être une alternative en voyageant de nuit. Pour visiter la bambouseraie d’Arashiyama depuis Kyoto, l’ancienne capitale du Japon, pensez aussi à la ligne de chemin de fer panoramique de Sagano qui longe pendant 7 km les gorges de la rivière Hozukyo. A 45 min de train express de Kyoto, Nara est une ville plus petite (350 000 habitants quand même) qui se visite pour ses nombreux temples et ses daims en liberté.

Itinéraire vélo Shimanami-kaidô

Plus au Sud, en face d’Hiroshima -à 5h de train de Tokyo ou 2h de Kyoto, Shimanami Kaido (しまなみ海道) est une route de 60km qui relie l’île principale du Japon, Honshu, à  l’île de Shikoku. Cette route à péage passe par six autres petites îles reliées entre elles par de magnifiques ponts. Il est possible de les traverser à pied ou à vélo, On peut débuter de Imabari, Shikoku, où il y a un terminal pour louer des vélos ou de Onomichi Station sur Honshu (compter environ 2000 yen la journée), mais il existe de nombreux autres terminaux tout au long de la traversée pour louer ou rendre votre vélo. Des bus et ferry assez fréquents permettent aussi de continuer la balade si vous voulez faire un break et reprendre les vélos au retour… Cette randonnée à vélo permet de traverser de magnifiques îles peu touristiques et d’avoir un vrai goût du Japon traditionnel. Pique-nique à prévoir car il n’y a pas de Kombini (épicerie) tous les 100 mètres comme à Tokyo ! La traversée totale est de 82 km, mais elle peut être morcelée. Prévoir trois jours avec des enfants est une durée raisonnable. Ile aux chats, ile aux lapins… Vous croiserez de nombreux « habitants » sur ces îles….

Et s’il vous reste un peu plus de temps, poussez jusqu’à Miyajima, autre nom de l’île d’Itsukushima, à 30 minutes d’Hiroshima. Jumelée avec le Mont-Saint-Michel, elle est classée comme l’un des trois plus beaux sites du Japon grâce à son torii (portique rouge marquant le passage dans l’univers spirituel) et son sanctuaire shinto flottants. On y voit de nombreux daims sauvages comme à Nara, si vous avez sauté cette étape…

A savoir

Les meilleures périodes : le printemps pour les cerisiers en fleur, mais aussi l’automne car il y a beaucoup d’érable dont les feuilles rougissent.

Depuis octobre 2022, plus de visa nécessaire, et à partir du 8 mai, plus besoin de test PCR pour entrer au Japon ! Vérifier quand même avant le départ sur

Penser à acheter le Japan rail pass AVANT de partir ( sur japan-rail-pass.com)

Pour continuer le voyage en restant dans le Tarn

La page instagram de Mali : @maliiriecros

Fête des couteaux à Négrepelisse : 24-25 juin
Monoya Tokyo, objets en tissus de kimono : Nouvelle boutique 8 rue du Plancat, Albi
Wakako, produits alimentaire japonais : marché des Halles d’Albi, le samedi matin.
Hosomi Ryokan à Combefa (près de Carmaux) : Auberge japonaise, repas et massages…