Les étudiants de Champollion animent des ateliers scientifiques dans les écoles primaires depuis 20 ans. Une expérience qui compte dans leur parcours vers l’enseignement.
« Donner le goût des sciences aux enfants est un enjeu encore plus important aujourd’hui qu’hier », a souligné Christelle Farenc, directrice de l’Inu Champollion, ce jour où l’université fête les 20 ans du dispositif « Défis scientifiques » en lien avec la Fondation La main à la pâte. « Surtout à une période où les informations scientifiques sont remises en cause, que ce soit pendant le Covid ou aujourd’hui outre-Atlantique », pointe-t-elle. Deux raisons suffisantes pour saluer ce dispositif et l’engagement de l’université depuis tout ce temps.
Préparation au métier de prof
C’est partant du constat dressé par l’Académie des sciences que « Les élèves n’ayant pas étudié les sciences dès l’école primaire n’ont aucune appétence pour ces disciplines lors de leur poursuite d’études », deux enseignants-chercheurs de Champollion décident de lancer une unité d’enseignement permettant à des étudiants destinés au professorat des écoles de mener des projets autour des sciences en milieu scolaire.
Les étudiants interviennent dans des classes de CP jusqu’au CM2. En fin d’année, les travaux et expérimentations menés tout au long du cursus sont présentés par les élèves et leurs tuteurs à l’université, lors d’une journée dédiée. C’était le cas aujourd’hui.
Nous avons pu échanger avec plusieurs étudiantes en biologie ou sociologie impliqués dans le dispositif. « Ce qu’on a aimé c’est de pouvoir tester la posture d’enseignant, puisque c’est nous qui animons, seules, les ateliers », soulignent Romane et Luna, qui ont développé des expériences sur la lunaison auprès de classes de CE2. « Les enfants sont très réceptifs, ils aiment tester, témoignent aussi Charlotte et l’autre Romane, investies sur les lichens. Aujourd’hui, c’est à leur tour d’expliquer ce qu’on leur a appris, ça va nous permettre de voir si notre pédagogie a marché. » Et ça fonctionne ! Répartis en ateliers, une partie des primaires tentent de transmettent aux autres la démarche de l’expérience, posent des questions, les aident à décrire et comprendre les phénomènes : mélange des liquides, changement d’état de l’eau, observation des lichens… Le rendu est riche et l’apprentissage en mouvement, d’ateliers en ateliers, aux côtés d’autres jeunes, ne fait qu’en renforcer l’efficacité…
« Les sciences servent à faire la différence entre ce que l’on croit ou croit savoir et ce que l’on peut prouver, a rappelé la représentante de l’Education nationale du Tarn. Ce que vous allez faire aujourd’hui, gardez-le toujours en vous. »
Université Champollion & les défis scientifiques : 20 ans déjà
L’INU Champollion encourage ses étudiants à mener des actions de médiation scientifique en milieu scolaire, pour stimuler la curiosité des élèves et leur donner le goût des sciences. Ce dispositif nommé Les Défis scientifiques fêtera cette année ses 20 ans d’existence. Depuis sa création en 2005, cette action innovante a permis d’associer 192 classes de 145 établissements du département du Tarn, 5 560 élèves et mobilisé plus de 410 étudiants de l’INU Champollion.
