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C’est officiel, la programmation de Pause Guitare 2025 est désormais complète. Chouette le magazine vous révèle en avant-première le programme de la soirée du 5 juillet, qui promet d’être folle !

« L’Insolente ». Voilà comment s’intitule la soirée de clôture du samedi 5 juillet. Et pour cause : Arpèges & Trémolos a fait le pari fou d’organiser 9h30 de live non-stop, une première dans l’histoire du festival ! Ce soir-là,  les portes de Pratgraussals ouvriront à 18h jusqu’à 3h30 du matin : « Une nuit entière à hurler, danser, se consumer et renaître dans les cendres encore brûlantes. L’an prochain, on fête les 30 ans.

Alors autant partir en torche avant d’entrer dans une nouvelle ère » prévient Simon Portes, qui gère la communication du festival. Au programme : The Kills (déjà annoncés), The Liminanas, KO KO MO, L’Impératrice, Yodelice, Lou K, « L’Incandescence » par la Compagnie La Machine (un spectacle de feu, littéralement), Pastors of Muppets (une fanfare métal pour souffler sur les braises) et quelques étincelles surprises… On a hâte !

Déjà 29 ans que l’association Arpèges & Trémolos organise le festival albigeois. Retour à la Cathédrale, choix esthétiques des soirées, organisation de l’armée de bénévoles, décoration des loges… La petite équipe de salariés est en plein dans les préparatifs de l’édition 2025. Simon bien voulu nous révéler les coulisses.

Musique française, rap, rock… Tous les genres musicaux sont présents à Pause Guitare. Quel est le parti pris de la programmation 2025 ?

Nous sommes partis de la musique acoustique dans les années 2000 pour aller vers une programmation beaucoup plus rock, en accueillant notamment Iggy Pop, Bob Dylan ou encore Patti Smith. Aujourd’hui, on développe un volet chanson francophone émergente, notamment via les Québécofolies et le prix Magyd Cherfi.

En 2024, nous avons fait le choix d’avoir des scènes éclectiques. Pour répondre à un public  familial, nous voulions qu’au cours d’une même soirée, un adolescent puisse voir le rappeur Tiakola et ses parents le chanteur Calogéro. Malheureusement, ça n’a pas très bien fonctionné. Cette année, nous avons donc décidé de mettre en place des scènes esthétiques. Le mardi 1er juillet est une soirée « chansons à textes » avec Feu ! Chatterton et Philippe Katerine. Le mercredi 2 juillet est une soirée rock avec Franz Ferdinand et La Femme [dont le dernier album s’intitule Rock machine, NDLR). Le jeudi 3 juillet sera une soirée mixte avec d’un côté, une scène « urbaine » à la cathédrale avec SCH, Carbonne et Yoa et de l’autre, une scène « chanson française » avec Ben Mazué et Julien Doré. Le vendredi sera une soirée « show » avec Sting, la diva Kimberose et Lucky Love.

Et la dernière soirée sera un brasier qui va tenir toute la nuit, une célébration de l’esprit rock.

Combien de personnes sont mobilisées pour organiser Pause Guitare ?

L’association emploie une dizaine de salariés, auxquels il faut rajouter 200 intermittents embauchés spécialement pour l’événement. Et évidemment, rien ne pourrait se faire sans les quelques 1600 bénévoles (NDLR : tu veux toi aussi être bénévole ? alors inscris-toi vite ici https://www.pauseguitare.net/laventure-benevole/). Pendant une semaine, nous formons une ville dans la ville !

Comment orchestrez-vous les 1600 bénévoles ? 

Nous constituons une cinquantaine d’équipes, avec pour chacune d’entre elles un chef d’équipe qui récupère les infos et encadre son groupe. Cela se fait ensuite naturellement. On compte aussi sur l’expérience de certains bénévoles présents depuis le début de Pause Guitare… à l’époque où le festival accueillait seulement 200 personnes ! Parmi les équipes de bénévoles, on peut citer celle des « Tripotes et Mascagnes », composée uniquement de retraités et qui nous sont indispensables. Ils se retrouvent toutes les deux semaines dans le dépôt attitré de Pause Guitare et entretiennent le matériel. Ils réparent des tables, font la liste des choses qui manquent et organisent des appels aux dons auprès des bénévoles. Il y a aussi la fameuse équipe du « Clando », qui est le bar des bénévoles, celui où s’organise les soirées une fois que le festival ferme ses portes. 

Qui s’occupe de la décoration ?

Depuis dix ans, Cécile Rességuier (Le Jardin du Rudel) encadre une équipe de bénévoles, « les bricolos », qui s’occupent de décorer les loges des artistes ainsi que l’Espace partenaires. Le festival collabore aussi avec Emmaüs : des vêtements sont laissés à disposition dans les penderies des loges et n’importe quel artiste ou bénévole qui a un coup de cœur pour une pièce peut l’acheter !

Pause Guitare est gérée depuis trois décennies par une association. Avez-trouvé un équilibre financier ?

Ce n’est pas simple. Il faut tout d’abord rappeler que les festivals subissent une forte baisse de fréquentation depuis le Covid. Il est de plus en plus difficile de tirer son épingle du jeu au regard de la concurrence des festivals privés en Occitanie. Il y a par exemple Garorock, qui appartenait encore il y a peu à Vivendi, mais aussi le Rose Festival, détenu par les rappeurs Bigflo et Oli et le groupe La Dépêche ou encore le festival Les Déferlantes, tout juste racheté lui aussi par La Dépêche. Il y a aussi la concurrence des festivals organisés par les collectivités comme Montauban en Scènes ou le F’estivada à Rodez. Les premiers bénéficient de moyens conséquents et de techniques marketing plus poussées. Les seconds, qui sont les derniers arrivés et connaissent mal l’industrie musicale, ont tendance à surpayer les artistes et à faire exploser les prix des cachets. Par ailleurs, les collectivités peuvent s’endetter pour financer le festival et proposer des billets à des prix attractifs.

Pause Guitare se situe donc à l’intersection de ces deux modèles ?

Tout à fait. Un tiers des recettes provient du prix des billets, un deuxième tiers de la buvette et de la restauration et un dernier tiers des partenariats, soit des subventions publiques et surtout du soutien des entreprises locales. Ces dernières réservent des loges pour leurs salariés ou leurs clients afin d’assister aux concerts. Sans leur soutien, nous ne pourrions pas programmer de telles têtes d’affiches.

Propos recueillis par Lou-Eve Popper

Arpèges & Trémolos, une association fort occupée

Si vous trouvez que Pause Guitare est trop lointain, n’hésitez pas à vous faire un tour à la 3e édition de Marée haute, un festival itinérant dans les monts de Lacaune (du 29 mai au 1er juin 2025).

Le festival de la rentrée : Un Bol d’airs, qui a lieu chaque année en octobre à Puygouzon. Dates et programmation à venir.

Un Weekend avec elles, festival qui met en lumière des artistes féminines, qui a lieu dans une dizaine de communes dans le département. Dates et programmation à venir.

Pause Guitare en chiffres

29ème édition / 10 salariés / 200 intermittents / 1600 bénévoles