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Le compte-à-rebours a démarré : le Centre d’art Le LAIT investira le 14 mars prochain l’ancienne école Camille Claudel. Production et exposition d’oeuvres, médiation et résidence d’artistes : tout cela sera mené de front et dans ce même lieu.

Sans domicile fixe depuis 2022, le centre d’Art albigeois va bientôt retrouver un ancrage. Dès le 14 mars, suivi d’un week-end festif, il réouvrira dans le bâtiment de l’école Camille Claudel, quartier du Castelviel. Les salles de classe et le dortoir se muent en salles d’exposition, la grande salle en lieu d’accueil du public scolaire (médiation, pratique artistique), tandis que le logement de fonction accueillera les artistes (résidence et atelier). « Nous souhaitons revenir à notre mission première : la production d’œuvres d’art, souligne Antoine Marchand, directeur du LAIT depuis sept ans (en photo ci-contre et bio ci-dessous).

Création espagnole

« La programmation se réfléchit bien en amont car on a besoin de rencontrer les artistes et eux de voir Albi pour s’ancrer dans le territoire, détaille le directeur. Les projets sont ensuite coconstruits avec notre régisseur dans notre local basé sur le plateau Saint-Antoine ».

L’ADN des Centres d’Art, c’est la production 

L’inauguration du centre d’Art sera l’occasion de découvrir l’œuvre de Leonor Serrano Rivas, originaire de Malaga. « Pour le lancement, j’avais envie de proposer une exposition monographique, argue le directeur. Rien n’est anodin dans ce choix : le choix d’une artiste espagnole car la scène espagnole et portugaise, très dynamique, est peu représentée en France, d’une thématique en lien avec l’histoire et l’utilisation de matériaux traditionnels. « Tout son travail résonne avec Albi – tant pour le côté historique et manuscrit, que pour le travail du verre et du textile », souligne-t-il. Dernier motif de timing : c’était le moment pour l’inviter avant que sa carrière ne décolle. Elle sera en effet bientôt exposée au Musée Reina Sofia de Madrid…

Prêt d’œuvres aux écoles
Le centre d’art prévoit trois expos par an, explorant différents genres (peinture, son, photo…). Il maintiendra quelques partenariats hors les murs : la résidence sur les métiers du cuir à Graulhet et celle de Saint-Pierre-de-Trévisy, Riga, sur les livres et l’écriture. Le Lait gère aussi l’artothèque hébergée au Collège Jean Jaurès. 300 œuvres sont disponibles au prêt pour les établissements scolaires et les centres sociaux. Ce qui contribue à la mission du centre d’art, de sensibiliser les publics le plus larges à la création artistique. Reconnu et labellisé « Centre d’art contemporain d’intérêt national » (CACIN), le LAIT participe, avec les nouvelles directrices du Musée Toulouse-Lautrec et de la SNA, à une nouvelle dynamique avec les structures culturelles albigeoises.

Maria Guillon

La programmation 2025 du Centre d’Art le Lait

Le LAIT : n.m. Acronyme pour Laboratoire Artistique International du Tarn.
Créé en 1982 sous l’impulsion de Jacky Ruth-Meyer, le centre d’Art continue d’être soutenu par le Département et divers partenaires publics. Des soutiens indispensables et primordiaux pour faire perdurer la création… Voici les grandes lignes d e la programmation 2025 :
– 14 mars : inauguration du centre d’art le Lait dans ses nouveaux locaux
– 15/16 mars : week-end festif avec concerts, performances et ateliers
– Mars /juin : Leonor Serrano Rivas « Del otro mundo »
– Juin/novembre : Felix Blume en collaboration avec le GMEA (travail sur le son, fil conducteur sur la façon dont les malentendants voient le monde)
– Novembre : Adrian Schindler (un franco-allemand, installé en Espagne), une œuvre poétique et politique autour des collaborations entre Espagne et Maroc.

Nouvelle adresse : 5, rue de l’École Normale, Albi
Horaires : à partir du 15 mars, du mercredi au dimanche de 13h30 à 18h30, accès gratuit.

En savoir plus sur le Centre d'art

Antoine Marchand, directeur du centre d’Art le LAIT

Originaire du Nord de la France, Antoine Marchand fait ses études d’art en Bretagne (Esdac), démarre sa carrière près de Limoges (musée d’art contemporain), passe par Chaumont (gestion d’un festival d’art), puis travaille au Frac de Reims. Il arrive à Albi en 2018. « Je suis passionné de musiques actuelles, je m’orientais vers cela au départ, mais c’est une prof d’histoire de l’art incroyable que j’ai eu en licence qui m’a donné le goût pour l’art contemporain. » Antoine arrive à Albi 4 mois avant le déménagement des Moulins albigeois. « Entre la période Covid et 4 ans passés hors les murs au total (avec un passage par l’hôtel Rochegude), je n’ai pas eu le temps de m’installer dans une routine », s’exclame celui qui se réjouit d’enfin d’installer dans un nouvel écrin dédié à l’art contemporain.