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Ophélia et Vincent sont des fans de nature, de rando et de grands espaces… Le Québec est donc leur destination coup de cœur ! Road trip en leur compagnie au pays des érables.

 Article à retrouver dans Chouette#13

13 jours, 1 billet d’avion en poche, 1000 euros de budget (même pas dépensés !) et voilà Ophélia et Vincent, deux jeunes tarnais, embarqués pour une folle aventure ! Le but : visiter le Canada pendant l’été Indien, qui dure trois semaines entre septembre et octobre.Nous n’avions rien réservé à l’avance, raconte Ophélia. Nous n’avions pas de plan précis et voulions décider au fur et à mesure, selon les rencontres, les conseils sur place…”. Au Québec, pour ça, aucun problème ! Le réseau Airbnb est très développé, et il est facile de trouver un logement le soir même, un peu partout.

Un grand et plat pays

Arrivés à Montréal, les amoureux sautent à bord d’une voiture de location et quittent vite la ville direction Trois-Rivières.

“Ce qui nous a le plus étonné c’est que le Québec, c’est tout plat, se souvient Ophélia. Nous qui faisons pas mal de montagne ici, ça nous a fait bizarre ! En revanche c’est très étendu, les distances sont impressionnantes.” Ensuite, cap sur la route de la Tuque, un itinéraire très sauvage, pas souvent emprunté par les touristes. “Et là, tu baignes en plein cliché québécois ! Des bûcherons, des chasseurs, d’énormes pickup et quads…”. Cette route permet de rejoindre le Lac St-Jean puis la ville de Dolbeau- Mistassini, où nos voyageurs sont restés quelques jours chez un ami avant de remonter la rivière Saguenay jusqu’au village de Ste Rose du Nord. Un gros coup de coeur pour Ophélia et leur première nuit dans une érablière.” C’est super mignon comme endroit. Là-bas ils vivent encore vraiment au rythme de la nature, ils mangent vers 17h/18h et à 19h tout est fermé ! Nous n’avions rien prévu, heureusement notre logeuse nous a dépanné de pain et de beurre d’érable à la caméline, une superbe découverte culinaire !”, souligne-t-elle.

Un fjord et des baleines

En remontant la rivière Saguenay jusqu’à Tadoussac, on arrive au fjord qui relie le cours d’eau au fleuve St-Laurent. Et dans ce fjord on peut voir… des baleines ! “Elles arrivent de l’océan Atlantique par le St-Laurent et restent là un moment car elles y trouvent une nourriture particulièrement riche, explique Ophélia. Ni une ni deux, nos tarnais sautent dans un zodiak (et non un de ces immenses bateaux touristiques qui naviguent aussi là-bas). Le capitaine éteint le moteur et les baleines viennent d’elles-mêmes à 1 mètre de l’embarcation (la “chaloupe” diraient les québécois). “ Il y avait un banc d’au moins 10 baleines ! C’était incroyable, époustouflant. La plus belle chose qu’on ait vu dans notre vie. A aucun moment on a eu peur, on s’est juste fait embarqués par un sentiment de grande quiétude”.

Une nuit chez l’habitant

Après toutes ces émotions, Ophélia et Vincent continuent leur périple en passant par des parcs naturels (impossible de se balader en pleine nature en dehors, ours noir oblige),

passent par la Baie St-Paul et son Ile au Coudre, redescendent sur Québec, une ville “qui fait très française dans l’architecture par rapport au reste du Pays beaucoup plus américanisé” puis reviennent à Trois-Rivières. C’est là qu’ils vont passer une nuit chez un habitant, un souvenir marquant pour le couple. “Nous avons pu découvrir la vie quotidienne québécoise, le fonctionnement de leurs impôts, de leurs conditions de travail…Ils n’ont que 2 semaines de vacances par an, travaillent 42h par semaine mais les conditions de travail sont beaucoup plus cool que chez nous, ça compense !”

Montréal entre building et mixité sociale

L’heure de la fin du voyage a sonné, cap sur Montréal, la plus grande ville francophone d’Amérique, pour prendre l’avion de retour. “Il y a des building partout, mais la mentalité est incroyablement cool et les réseaux de transport très bien développés”, raconte Ophélia. Terre d’accueil, Montréal concentre plus de 4 millions d’habitants avec l’immigration comme principal moteur de croissance. “La mixité sociale et culturelle est très visible, et le racisme absent, tout le monde vit ensemble dans le respect et ça se voit”, sourit Ophélia.

Drôles d’expressions

Le verdict d’Ophélia concernant la nourriture est sans appel : “Ils mangent globalement très mal, beaucoup de fast food à l’américaine… et tout ce qui est à peu près sain est inabordable en termes de prix”. Petit clin d’œil à la Poutine quand même, LA spécialité québécoise. “ Mais je n’ai pas du tout aimé ! Ce sont des frites avec une sauce à base de viande fumée et du fromage en grain”. Côté sucré, on a la tarte au sucre (à base de sirop d’érable) ou au “bleuet” (la myrtille chez nous).

Le français québécois n’est pas tout à fait le même que le nôtre…Et ça peut donner lieu à des anecdotes rigolotes. La gérante d’un airbnb a ainsi demandé à Ophélia et Vincent s’ils avaient bien pris leur “slip”. Un peu décontenancés, ils lui ont répondu qu’ils étaient équipés, merci, avant de comprendre qu’ici un slip signifiait un sac de couchage… !

Propos recueillis par Naomi Vincent

Un conseil : éviter le printemps

“Y aller l’automne pour voir l’été Indien et ses incroyables couleurs ! En revanche, éviter le printemps qui est très humide et infesté de moustiques. Apparemment c’est quasiment invivable, on ne peut pas sortir ! Autre chose, si vous voulez vous balader dans les parcs je vous conseille de louer un 4×4 car il n’y a que des pistes parfois difficilement praticables avec une voiture de ville.”

Comment y aller ?

En avion, une ligne directe fait Toulouse-Montréal en 8h de vol. Il y a en moyenne 3 vols par semaine.