Nous avons eu la chance de rencontrer Cécile Hernandez, championne de parasnowboard ! Elle est marraine du fonds de dotation que vient de créer le groupe mutualiste albigeois Vyv.
CĂ©cile Hernandez fait partie de l’équipe de France depuis 2014. Trois fois mĂ©daillĂ©e aux Jeux paralympiques, elle a remportĂ© en mars son premier titre paralympique en snowboardcross lors des Jeux d’hiver Beijing. Elle ne compte pas s’arrĂŞter lĂ …
Elle est impressionnante, Cécile ! Car elle ne s’arrête pas là , elle est déjà en train de disputer le championnat du monde de parasurf en Californie. Et pourtant… Paralysée des jambes en 2002, elle découvre alors qu’elle est atteinte de sclérose en plaque. Dans cette maladie dégénérative, les crises sont aigues, non contrôlables. Elle ne sait pas si elle pourra remarcher un jour. Et pourtant… Elle affirme : « Avec le recul, ma maladie a été une formidable opportunité pour arriver là où je suis. Aujourd’hui, je n’échangerai plus ma vie contre celle d’avant. Je me suis reconstruite, et j’ai accepté mon nouveau statut social, sociétal. »
Des rencontres clés
Native de Perpignan, ayant grandi dans une famille de sportive, elle a cultivé une qualité : elle est fonceuse, décidée, opiniâtre et fana de sports extrêmes. « Oui, le sport m’a aidée à faire face à la maladie », mais il a fallu deux rencontres pour qu’elle s’autorise à aller plus loin.
D’abord pendant ses trois ans passés en centre de rééducation, c’est Claude, un kinésithérapeute, qui a cru en elle : « A Noël, tu remarcheras », lui dit-il. Ensuite, c’est Patrice, un parasnowboarder de haut niveau, qui l’a fait se remettre sur le snow. Trois mois plus tard, elle gagne une médaille d’argent aux Jeux de Sotchi ! Bien sûr, avant la reprise du sport à ce niveau, Cécile est passée par de nombreuses phases.
L’écriture a participĂ© de sa rĂ©silience. Car elle aime Ă©crire – elle a Ă©crit deux livres Ă ce jour (La guerre des nerfs, et Qu’est-ce qu’elle fait maman ?) – et se dĂ©cide en sortant de la rĂ©Ă©ducation Ă devenir journaliste sportive. « J’ai clairement bĂ©nĂ©ficiĂ© de discrimination positive. Le statut d’handicapĂ©e a Ă©tĂ© une singularitĂ© supplĂ©mentaire sur mon CV », affirme-t-elle, mais c’est aussi son tempĂ©rament qui lui ouvre des portes successivement en presse papier, radio puis tĂ©lĂ©. Aujourd’hui, elle est maman – « Etre maman d’une ado, c’est un sacrĂ© sport extrĂŞme aussi ! », plaisante-t-elle – et marraine du Fond’Action car « cela colle Ă mes valeurs et correspond Ă la mission que je me suis fixĂ©e : ĂŞtre utile aux autres ». Elle surfe en Californie jusqu’au 11 dĂ©cembre. Bonne chance, CĂ©cile !
Le Fond’Action recherche des mécènes
L’UMT MutualitĂ© Terres d’Oc, rebaptisĂ©e Vyv, a crĂ©Ă© un fonds de dotations pour acheter des Ă©quipements de points et financer des projets autour de quatre axes : mieux vivre son handicap, bien vieillir, soigner autrement ou retrouver l’autonomie après un accident. BaptisĂ© Fond’Action – Mieux vivre en Terres d’Oc, il permet notamment Ă des personnes en situation de handicap de bĂ©nĂ©ficier de modalitĂ©s de prise en charge adaptĂ©es innovantes : permis de conduire et voiture permettant un accès par le coffre, mur d’escalade comme outil de rĂ©Ă©ducation, Ă©quipement de remise au sport pour le très grand surpoids… Ces dispositifs ont dĂ©jĂ bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă Gillian, Michel, Richard…etc. Pour que d’autres en bĂ©nĂ©ficient, le Fond’Action recherche des mĂ©cènes, comme l’est dĂ©jĂ l’entreprise SRC Solutions.
En savoir plus sur les métiers du soin
Ces femmes et ces hommes ont choisi de travailler auprès de publics fragiles, dans des services innovants, de répondre à des besoins non couverts… Qu’est-ce qui les anime, les motive ? D’où leur vient leur engagement ? Qui sont ces soignants et pour quelles valeurs se battent-ils ?